1. Introduction aux insectes

Les insectes forment une classe d’organismes invertébrés de l’embranchement des arthropodes et du sous-embranchement des hexapodes. Leur corps est segmenté en 3 parties : la tête, le thorax et l’abdomen. Ils sont munis de 3 paires de pattes articulées et possèdent des yeux multiples (à facettes). Ils sont dépourvus de poumons, leur respiration est trachéenne. Contrairement à nous qui possédons un endosquelette, les insectes sont tous recouverts par un exosquelette composé de chitine. Pour grandir dans de bonnes conditions, les arthropodes doivent effectuer une succession de mues au cours de leur vie. Une fois qu’une mue est terminée, la cuticule chitineuse protectrice tombe et laisse place à une suivante qui est déjà formée sur l’entièreté du corps. La peau morte est appelée exuvie.

2. Diversité

A l’heure actuelle, environ 1,300 millions espèces d’insectes ont été identifiées dans le monde. Mais les entomologistes s’accordent à dire qu’il en existerait en fait entre 6 et 10 millions, ce qui équivaudrait à dire que les insectes rassembleraient à eux seuls près de 90% des différentes formes de vie animale.

3. Holométaboles et hétérométaboles

Certains insectes sont holométaboles, c’est-à-dire que la larve diffère littéralement de l’adulte. La larve est dépourvue d’ailes et grandit sans changer de formes. Au dernier stade larvaire, elle commence à se confectionner une protection constituée de chitine dans laquelle elle effectuera sa métamorphose vers le stade imaginal. C’est le stade nymphal ou pupal. 4 stades composent le développement de ces insectes : oeuf, stade larvaire, stade nymphal (métamorphose) et le stade imaginal (adulte).
Les insectes hétérométaboles sont ceux pour lesquels il n’y a pas de stade intermédiaire (immobile) entre le stade larvaire et le stade imaginal. De l’oeuf, la larve passe directement au stade adulte ou juvénile.

4. Sur Terre et dans les eaux

La majorité des insectes que nous connaissons sont essentiellement terrestres ou aériens. Mais certains ont besoin du milieu aquatique pour se développer, voire même sont inféodés à ce milieu. Des insectes comme le Lucane cerf volant n’ont pas absolument besoin du milieu aquatique pour assurer leur survie, mais il en est tout autre pour les Libellules ! Prenons le cas de l‘Aschne bleue : cette libellule est semi-aquatique car la larve carnivore vit dans l’eau et l’adulte essentiellement dans l’air. Les phryganes, perles, tipules ou encore les éphémères sont eux aussi semi-aquatiques. Aussi, il existe des insectes totalement inféodés à l’or bleu : le Dytique, le Gyrin, la Nèpe, le Notonecte ou encore la Corise. Prenons le cas du Dytique : ce coléoptère (holométabole) passe toute sa vie dans l’eau. Sa larve est considérée comme la plus dangereuse larve d’insecte que l’on peut rencontrer sous l’eau car elle possède deux mandibules tranchantes comme deux poignards (proportionnellement à sa taille bien sûr). La majorité des insectes semi-aquatiques et aquatiques sont dulcicoles, c’est-à-dire qu’ils se développent en eau douce.

5. Mettons de l’ordre

Tous les insectes sont répartis en plusieurs ordres, familles, genres et espèces.Une trentaine d’ordre d’insectes actuels est recensée sur l’ensemble du globe (27 en Europe).

6. Ils ont conquis le globe

Les insectes ont conquis tous les continents et se sont adaptés à tous les climats. On en trouve aussi bien dans les forêts tropicales humides qu’en Laponie ou au Groenland. Certains sont très résistants à la pollution alors que d’autres sont très polluo-sensibles. Ils sont fiables en tant que bio-indicateurs.

7. Depuis quand existent-ils ?

Des fossiles retrouvés ont indiqués que les insectes sont apparus au cours de l’époque du Dévonien inférieur. Ils ont d’abord été aptérygotes, c’est-à-dire qu’ils étaient dépourvus d’ailes. Puis, au Carbonifère, les insectes sont quasiment tous pourvus d’ailes, ils sont donc ptérygotes (aujourd’hui encore, certains insectes sont aptères : les fourmis ouvrières par exemple). Durant cette période, ils connaissent un épanouissement exponentiel, plusieurs d’entre eux étaient même “atteints” de gigantisme.  En effet, certains fossiles d’insectes de cette époque attestent du monde de géants qui était celui dans lequel ils vivaient ! Par exemple, la libellule carnivore dont le nom scientifique est Méganeura monyi est considérée comme le plus grand insecte à avoir jamais vécu sur Terre : sa longueur faisait 70 cm et son envergure dépassait largement cette mesure. Par après, les insectes (tout comme les autres êtres vivants) ont connus 5 vagues d’extinction massive de biodiversité (2 avaient déjà frappés la biodiversité avant le Carbonifère). Plusieurs espèces se sont éteintes suite à ces passages mouvementés de l’histoire de la Terre, mais d’autres y ont survécus.

8. Insectes hors du commun !

Bien que les insectes d’aujourd’hui ne soient plus aussi impressionnants que ceux du Carbonifère, certains détiennent tout de même des records ! Nous allons parcourir les extrêmes :

  • le Goliathus goliatus est un scarabéidé dont la larve peut peser jusqu’à 115 gr et mesurer 115 mm. C’est l’insecte le plus lourd connu au monde.
  • Le Dynsate hercule est quant à lui le plus long : les mâles atteignent souvent 170 mm grâce à la longue corne prolongeant leur pronotum.
  • – Le plus petit insecte découvert est un hyménoptère, plus précisément une guêpe parasite nommée Capaphractus cinctus.
  • – Le plus petit individu appartenant à cette espèce ne mesurait pas plus de 0,35 mm de long (invisible à l’oeil nu) lorsqu’on l’a découvert.
  • –  Au niveau des insectes dangereux, penchons-nous sur la “Fourmi bulldog” (Myrmecia sp) : cet hyménoptère inocule un venin si puissant qu’elle est capable de tuer un homme en 1/4 h !

9. Les insectes, une bonne source de nourriture ?

Les insectes comestibles sont littéralement bourrés d’éléments nutritifs essentiels au bon fonctionnement de notre organisme (oligoéléments, sels minéraux, eau, vitamines, glucides, riche en protéines et très pauvres en lipides). Ils sont très caloriques et pauvres en graisse, ils sont très nourrissant et assurent donc à leurs consommateurs une ligne d’enfer ! De plus, consommer des insectes est très rentable, un atout pour le porte-feuille. Aussi, les scientifiques estiment qu’environ 2,5 milliards de personnes en Afrique, Asie et en Amérique du sud consomment quotidiennement des insectes. Le problème c’est que nous, les occidentaux, ne sommes pas habitués à ce type d’alimentation. Dès que l’on nous propose de déguster un insecte, nous sommes directement dégoûtés alors que nous ne réfléchissons même pas aux bienfaits qu’il pourrait nous procurer.

Pourtant, adopter ce mode de consommation jouerait en notre faveur, et ce pas que pour notre économie. Cela impacterait aussi sur notre santé physique ainsi que sur la perception de la biodiversité qui nous entoure. Bref, les insectes ne peuvent nous apporter que du positif. A nous de décider…

10. Conclusion

Les insectes existent depuis de millions d’années et sont encore présents en masse aujourd’hui. Auparavant, beaucoup d’entre eux étaient de véritables géants. A l’heure actuelle, ils sont présents partout et beaucoup ont développé d’étonnantes techniques défensives et prédatrices. Certains détiennent des records reconnaissables en terme de lourdeur, petitesse, longueur, dangerosité, ou encore d’ancienneté.

Apprendre à comprendre ce monde encore mal connu nous aiderait à prendre conscience des bienfaits qu’il peut nous apporter.

Cependant, le réchauffement climatique, la déforestation, l’utilisation massive et excessive de pesticides et d’engrais chimiques, l’agriculture intensive, l’urbanisation, les effluents polluants rejetés par les industries, les véhicules motorisés (principalement les automobiles) et les chauffages des établissements, la surexploitation des sols et des ressources naturelles (…) engendrent une 6ème vague d’extinction de biodiversité.

Aujourd’hui, les insectes ne sont plus menacés par les colères de la Terre ou par des catastrophes naturelles sans précédent, mais par une espèce qui déstabilise dangereusement l’équilibre tout autour d’elle: l’Homme.

Nous voulons maintenir une économie stable dans le monde et nous ne savons pas nous détacher de nos habitudes routinières ; nous sommes presque inféodés à notre confort. Je dirais même que beaucoup trop de gens sont prisonniers de leurs envies et de leurs désirs. Trop d’individus humains ne pensent que trop à leur personne au lieu de se préoccuper du bien-être de l’environnement qui les entoure, de la nature qui leurs a donné la vie. Nous sommes en train de ruiner beaucoup trop d’écosystèmes qui nous entourent, nous sommes en train d’éradiquer trop de biodiversité, nous sommes en train de contribuer peu à peu à l’auto-destruction de l’humanité… L’homme dans tout son génie, se condamne lui-même.
N’oublions pas que, sans la nature, nous ne sommes strictement rien.

A méditer…

La nature, c’est notre futur !

11. Sources

http://espacepourlavie.ca/tableau-des-ordres-dinsectes

http://www.notre-planete.info/environnement/biodiversite/extinctions_massives.php#e2

http://www.insectescomestibles.fr/content/21-les-insectes-source-de-proteines-meilleurs-que-la-viande

http://www.insectes.org/insectes/questions-reponses.html?id_quest=382

http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-les-insectes-un-succes-de-l-evolution-25631.php

https://fr.wikipedia.org/wiki/Insecte