Les biocarburants ou agrocarburants sont souvent perçus comme des alternatives miracles à l’épuisement des ressources de combustibles fossiles et à pollution de l’air. Pourtant, plusieurs études à ce sujet ont prouvé le contraire. Leurs impacts sur l’environnement et l’économie pourraient être encore plus négatifs que certains carburants traditionnels.
Actuellement, dans nos pays industrialisés, les combustibles fossiles fournissent une grande partie des besoins énergétiques. Toutefois, ces énergies contribuent à l’effet de serre et affectent les écosystèmes via des changements climatiques.
Par conséquent, des accords internationaux entre de nombreux pays ont vu le jour, tel que le protocole de Kyoto ou la Convention sur la perte de biodiversité. Ces pays se sont fixés des objectifs de réduction des gaz à effet de serre et de réduction des impacts des activités humaines sur les milieux naturels.
Les biocarburants sont des carburants d’origine agricole, produits à partir de matériaux organiques, non fossiles. Il en existe trois grandes filières :
- Culture oléagineuse (colza et tournesol)
- Alcools (éthanol, méthanol)
- Biogaz (carburants gazeux encore à l’état de recherche…)
A la base son principe part de bonnes intentions tels que :
- Limiter les émissions de gaz à effet de serre.
- Économiser le peu d’énergie fossile qu’il nous reste, afin que notre mode de vie ne soit pas remis en cause.
Il est vrai que certains d’entre eux produisent jusqu’à 30% de gaz à effet de serre en moins. A la combustion, ils émettent beaucoup moins de particules dues aux hydrocarbures imbrulés et moins de monoxyde de carbone que le pétrole.
Mais les biocarburants, même les plus écologiques, rejettent tout de même du co2 absorbé au préalable par la plante. Ce qui provoque la pollution atmosphérique au niveau local. Leurs productions et leurs fabrications ont souvent un impact plus élevé que l’essence ou le diesel, notamment en terme d’hyperacidité des sols et des eaux polluées par les engrais.
Non seulement les machines agricoles sont aussi des consommatrices de carburant et elles émettent aussi des gaz à effet de serre. Mais en plus, la consommation d’énergie pour produire les engrais et traiter les récoltes sera beaucoup plus importante. Sans oublier la déforestation et la perte de la biodiversité, liée à la nécessité d’une grande surface agricole.
Seuls les biocarburants produits à partir de déchets recyclés comme l’huile de cuisson ou la culture de la canne à sucre ont un impact environnemental meilleur que celui de l‘essence.
Conclusion :
Les agrocarburants représentent par conséquent une bonne alternative pour réduire notre dépendance aux combustibles fossiles et ainsi limiter les émissions de dioxyde de carbone dans l’air. Néanmoins l’expansion des cultures et le travail répété du sol sont des facteurs responsables de la modification des habitats, de la pollution de la nappe phréatique et de l’air, ainsi que de la perte de la biodiversité.
On estime qu’il faudrait entre 75 et 93 ans pour que les émissions de dioxyde de carbone économisées par l’utilisation de biocarburants, compensent la perte de puisement du carbone par les forêts changées en cultures. La durée augmente de 600 ans si ce sont des tourbières.
Il ne faut pas pour autant oublier les carburants verts. Des études sur des biocarburants de deuxième génération sont en cours afin de combler les défauts écologiques des biocarburants actuels.
Sources :
Mon scoop it : http://www.scoop.it/t/pollution-de-l-air
http://www.vedura.fr/environnement/transports/biocarburants
http://fr.wikipedia.org/wiki/Biocarburant
http://www.conservation-nature.fr/article2.php?id=113
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