Introduction
Dans le cadre du cours d’activité d’insertion professionnelle, j’ai interviewé Nicolas Brasero qui travaille dans le domaine de la zoologie et plus particulièrement dans l’étude des bourdons à l’Université de Mons. Ce dernier est venu présenter sa conférence sur les pollinisateurs de nos jardins début du mois de novembre.
En quoi consiste votre métier ?
Je suis doctorant et assistant au laboratoire de zoologie de l’Université de Mons. J’ai donc une charge d’enseignement et une partie recherche scientifique.
Pour la partie scientifique, je me charge de la révision taxonomique d’un groupe de Bourdons. J’essaie ainsi de leur donner un statut taxonomique suite à une étude intégrative (c’est à dire que j’utilise des arguments chimiques, génétiques et morphométriques pour prendre une décision sur leurs statuts taxonomiques). Ces statuts pourront ainsi servir de bases aux différents plans de conservation mis en place.
C’est le genre de métier ou il faut aimer partager ses connaissances avec les autres, mais également savoir qu’on apprend de nouvelles choses tous les jours.
C’est un métier qui peut également être assez frustrant quand, au niveau de la recherche, on semble dépenser énormément d’ énergie pour trouver une chose qui en fin de compte n’intéresse qu‘un nombre restreint de personnes.
C’est un métier qui demande aussi beaucoup de patience (observer par exemple des centaines, voire des milliers d’individus sous un binoculaire). En effet, le temps passé à récolter les données est plus important que celui d’écrire un article par exemple.
Arrivé à l’Université, il faut faire 5 ans d’études (3 années de Bachelier et 2 ans de Master) avant de pouvoir se lancer dans une thèse de doctorat. Soit se lancer dans une thèse (charge de recherche scientifique exclusive qui dure 4 ans) ou comme moi doctorant-Assistant (charge d‘enseignement et de recherche qui dure 6 ans).
C’est un travail qui demande énormément de temps, même si on n’est pas obligé de suivre un horaire strict, étant donné que l’on travaille pour soi, on a continuellement l’envie d’avancer sur ses recherches et on oublie souvent l’heure qu’il est!
C’est un travail qui permet de voyager énormément, que ce soit pour échanger des informations avec des collègues étrangers ou pour aller récolter des données sur le terrain.
C’est aussi un travail qui permet d’apprendre et de découvrir de nouvelles choses tous les jours.Un des gros inconvénients de ce travail est qu’il est extrêmement difficile d’obtenir un poste définitif dans le monde de la recherche au sein d’une Université. Lorsque l’on finit son doctorat, on peut se lancer dans ce que l’on appelle des post-doctorats (qui sont généralement des contrats d’un an que l’on effectue à l’étranger) . Généralement, les chercheurs enchaînent plusieurs post-doctorat avant de pourvoir trouver un post permanent (s’ils en trouvent un). Tout ceci empêche de se lancer dans des projets personnels à long terme, car on n’a jamais l’assurance de trouver un post permanent avant d’avoir un certain âge!
Je leur conseille de toujours bien s’informer sur les recherches qui se font dans leurs domaines (leur futur travail) car ce sont eux qui sont sur le terrain!
Ils pourront ainsi prendre les meilleures décisions lorsqu’ils seront confrontés à un problème.
Ne pas hésiter non plus à poser des questions aux personnes qui peuvent les aider dans l’amélioration de leurs travaux.
Conclusion
Au terme de cet article, il apparaît que ce métier demande beaucoup de savoirs, de recherches et de patience. Cependant, l’obtention d’un poste définitif dans le monde de la recherche est très difficile à obtenir. Ces recherches sont pourtant essentielles pour l’environnement.
Sources : http://www.dinosoria.com/insectes/bombus_terrestris_02.jpg
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