Bonjour à toutes et à tous,

Aujourd’hui, je vais vous présenter un magasin très intéressant au niveau de ce que l’on y propose et ses différences vis-à vis des magasins « traditionnels  ».

Ce magasin a des particularités différentes car c’est un magasin bio mais il propose aussi  une table d’hôtes. Ce magasin s’appelle Autrement.

autrement-magasin-bioD’où est venue  l’idée d’ouvrir un magasin ?

Quand j’étais jeune, j’étais écolo-idéaliste dans mes idées. Je trouvais que ça ne bougeait pas beaucoup que c’était trop confidentiel.  Je ne savais pas trop quoi faire alors j’ai repris le magasin d’une dame âgée. Je trouvais qu’il fallait faire connaître davantage  le bio et le zéro-déchet. C’est pour cela que j’ai repris ce magasin mais je l’ai fait un peu naïvement et de manière idéaliste.

Depuis quand le magasin est-il ouvert ?

Depuis le premier janvier 1991.  Ça fait  29 ans que ce magasin est ouvert.

Cela correspond t-il à vos attentes ?

Non, parce que c’est un saut dans l’inconnu de devenir commerçant.  On ne sait pas dans quelle vie on s’engage.  Ensuite, le commerce a évolué. Au début c’était une petit épicerie, il n’y avait pas de produits frais et maintenant on en a rajoutés Après on a déménagé.  On a rajouté une table d’hôtes et on organise des concerts.  Le projet a évolué.  On a commencé avec une forme x et on termine avec une forme y.  Tu ne sais pas dans quoi tu t’engages mais on assume.

Pourquoi combiner table d’hôtes et magasin d’alimentation bio ?

Parce que j’ai toujours rêvé de faire dans l’ horeca.  C’est ma touche personnelle au magasin. Cela crée une chouette dynamique pour les gens qui veulent se poser et y passer du temps.

Accessoirement, ce sont deux dynamiques qui se nourrissent l’une de l’autre.  Des gens viennent faire leurs courses et en profitent  par la même occasion pour prendre un verre et inversement. Les 2  dynamiques sont complémentaires. L’avantage d’avoir un magasin avec une table d’hôtes c’est qu’on mange des produits qui sont dans le magasin.  Donc on va piocher dans le magasin des produits.

On a accentué le processus car aujourd’hui il  y a un gros magasin bio à côté. On se dit qu’il faut être créatif pour ne pas disparaître.  On a intensifié la table d’hôtes pour marquer notre différence.

J’ai remarqué que dans votre magasin vous vendiez des livres, vos clients sont en demande de conseils ?

Oui, il y a beaucoup de gens qui posent des questions. Pour moi le vendeur n’est pas qu’un vendeur mais aussi un éducateur, un sensibilisateur. On essaie d’expliquer aux gens, pourquoi on a fait certains choix.

Par exemple,  chez nous tout ce qui est rentré en vrac n’est pas vendu en pré-emballé.

On les achète en vrac, nous n’allons pas intégrer des sachets en plastique pour les vendre. Si c’est du vrac,  on ne laisse plus le choix aux gens.  Cela reste du vrac.

zero-dechet-serdOn leur demande de venir avec des sachets en tissus ou avec des contenants. S’ils n’en ont pas, nous leur proposons des   pots de récupération ou des sachets. Le but c’est de pousser l’écologie le plus loin possible en collaboration avec les gens.

Il y a plein de magasins qui font en vrac parce que c’est à la mode mais ils continuent le pré-emballé à côté.  Ils n’ont pas fait un choix clair. Ils ont fait un choix de vente. Chez nous, c’est une philosophie de vie.

En plus du bio, favorisez- vous la vente de produits bio ? Cela favorise-il les relations “artisans locaux” – “clients” ?

Oui, on essaie de garder une certaine logique, de vendre du bio et de saison et chaque fois que c’est possible du local.  Chez le grossiste, je privilégie les produits de saison et le belge. Il y a un tas de produits qu’on n’achète pas hors saison :  tomates, aubergines, courgettes, … q

On fait nos choix en fonction de la saison et de la proximité.