Cette semaine, j’ai eu l’ opportunité d’ interviewer une personne , qui travaille à la  SWDE (Société Wallonne Des Eaux) afin de connaître son parcours et son point de vue sur mon choix d’ orientation.

SWDE

Voici notre entretien:

1, –  En quoi consiste votre métier ?

Agent de la Société Wallonne des Eaux (SWDE) depuis 1992, j’ai depuis lors travaillé dans différents services :

  • 14 ans au laboratoire central en bactériologie,
  • 4 ans au service Qualité des eaux,
  • 2 ans au Process (ensemble des étapes aboutissant au traitement de l’eau )
  • et ces 5 dernières années, en surveillance de chantiers pour la construction de nouvelles stations de traitements des eaux ou de leur rénovation.

La SWDE gère une ressource précieuse (l’eau), l’environnement est donc une préoccupation permanente pour ses employés.

J’ai donc, actuellement, pour mission de veiller à ce que les entrepreneurs (en plus de leurs travaux de construction et/ou de rénovation de stations de traitement) respectent les prescriptions environnementales découlant des lois, décrets, arrêtés, circulaires et règlements en matière d’environnement ainsi que les permis d’environnement.

De ce fait, ils doivent s’engager à prendre les dispositions nécessaires en vue de prévenir tout risque de pollution de l’environnement sur leurs chantiers. Ils doivent faire le tri des déchets (plastiques, cartons, métaux, asbeste (amiante) ciment, terres, bétons, tarmac,…).

Ils doivent également prendre toutes les mesures de prévention de la pollution des eaux, du sol et du sous-sol c’est-à-dire la protection des zones de captages, stockage et gestion des outils, machines, véhicules dont le fonctionnement nécessite des hydrocarbures dans des lieux permettant la bonne visualisation d’éventuelles fuites.

Enfin, ils doivent écarter les engins ayant des pertes récurrentes jusqu’à réparation des fuites d’hydrocarbures. Tous les produits présents sur sites doivent être clairement identifiables; le stockage des déchets liquides ou solubles et les produits dangereux doivent se faire sur des zones étanches.

Ils doivent aussi prendre des mesures de prévention de la pollution de l‘air. En effet, les moteurs des engins et véhicules seront arrêtés en dehors des moments d’activité.
Interdiction formelle de faire du feu et de brûler des déchets sur les sites de la SWDE , et il faut limiter la production de poussière.
En ce qui concerne la prévention de la pollution sonore,  toutes les mesures utiles sont prises pour limiter les nuisances sonores liées aux activités des machines(fermeture des capots, maintien de capitonnages,…).

2, –  Quelles études avez-vous entreprises pour en arriver là ?

Après des humanités scientifiques (B), j’ai fait des études supérieures de cycle court (Irchonwelz) pour devenir graduée (terme maintenant remplacé par bachelière) en biochimie-microbiologie.

3, – Avez-vous toujours travaillé dans ce cadre ?

Non, depuis la fin de mes études, j’ai déjà effectué différents boulots autres que ceux se rapportant à la qualité de l’eau.
J‘ai notamment commencé ma carrière professionnelle dans un service d’anatomo-pathologie avec un médecin légiste (Institut d’Hygiène-Mons). Puis, j’ai travaillé pour une ASBL (Centre d’Ecologie Appliquée du Hainaut) qui dépendait de l’Université de Mons (UMons) et j’y ai pratiqué la mycologie (étude des champignons) et la palynologie (étude des pollens et notamment ceux se retrouvant dans les miels) ou aussi étude des pollens fossiles. J’ai aussi fait 2 campagnes sucrières (Donstiennes) au laboratoire.

4, – Qu’est-ce qui vous a amené à travailler dans le domaine de l’environnement (SWDE) ?

A la fin de mes études, je n’ai trouvé que des boulots tout à fait temporaires (contrats de l’ONEM encore à l’époque à durées déterminées).
Et puis, j’ai eu l’opportunité de rentrer à la SWDE. Suite à un examen, j’y ai été nommée. C’est tout à fait par hasard que j’ai trouvé ce boulot dans le domaine alimentaire (eau de distribution) et forcément dans le domaine environnemental car ma formation de départ était beaucoup plus basée sur le travail dans le domaine médical. Mais il faut s’adapter car il est très rare de trouver un emploi qui corresponde exactement à ce qui nous a été enseigné durant nos études. Et je ne suis pas du tout mécontente de mon parcours professionnel.

5, – Quel est votre avis sur les problèmes environnementaux ?

J’y suis très sensible depuis de très nombreuses années et d’ailleurs je suis une fervente protectrice de la nature. Depuis mon plus jeune âge,  j’ai  été éduquée dans ce sens et donc j’ai eu très tôt le réflexe environnemental.  Le gros problème est l’éducation car, à très petite échelle, il est déjà fort possible de faire énormément de bien pour la planète. Si chacun s’en était préoccupé ou s’en préoccupait (car il est encore juste temps) à son propre niveau nous n’en serions pas là!

6, – Quels sont les secteurs d’avenir dans l’environnement ?

Ceux des économies d’énergies, des technologies liées aux énergies renouvelables, à la gestion des déchets, à la gestion des eaux usées, à la mobilité, l’éco-conseils,…

7, – Quels conseils donneriez-vous à des futurs techniciens en environnement ?

Comme pour tout emploi : être consciencieux, rigoureux, intègre, responsable, avoir la faculté d’ adaptation,…
Conclusion:
Je remercie cette personne pour le temps qu’elle m’ a accordé et pour avoir répondu à mes questions.