Le mardi 30 novembre 2010, nous nous sommes rendus à l’université de Gembloux dans le but de visiter l’exposition «  Bananes pour la vie » et de réaliser un laboratoire sur la plantation d’un bananier.

1ère partie: Exposition sur la banane

Le bananier, son fruit et sa reproduction

Le bananier n’est pas un arbre mais une herbe géante. Son pseudo-tronc est en fait formé par le reste des pétioles de ses grandes feuilles.

Lorsque le bananier atteint sa maturité, la fleur apparaît. C’est une fleur complexe qui se déploie vers le bas avec un bourgeon mâle

Sur ce bourgeon, il y a des bractées (sortes de feuilles violettes ) qui dissimulent des fleurs.

L’éclosion des fleurs femelles ( persistantes) a lieu avant les fleurs mâles (caduques). Les ovaires de ces fleurs femelles vont alors se transformer en bananes.

En grandissant, les bananes se recourbent progressivement vers le haut et forment un régime.

Après la production de ses fruits, le bananier meurt mais avant il aura effectué une reproduction asexuée (les graines produites sont stériles) en produisant des rejets. On peut donc dire que le bananier ne meurt jamais.

Les producteurs de bananes

Il faut savoir que la banane est le fruit le plus consommé au monde. En Afrique, on en consomme environ 3 à 11 par jours.

La production est principalement réalisée par de petits producteurs qui ne produisent pas tous la même variété. Il y a des bananes desserts (Cavendish), à cuire (Plantain), à farine et à bière etc…. Il existe aussi des grands producteurs mais ils utilisent de grandes quantités de pesticides afin d’augmenter leurs productions.

Les maladies et solutions

On constate essentiellement 2 maladies, la maladie de panama et la cercospoliose. Toutes 2 sont provoquées par des champignons. Il faut donc utiliser des fongicides mais les petits producteurs n’ont pas les moyens de les utiliser car cela coûte cher.

Suite au développement de ces maladies certaines espèces de bananiers risquent de disparaître, il faut donc les protéger. Cela se fait actuellement avec la participation des facultés de Gembloux :

–         in situ: les agronomes travaillent avec les agriculteurs pour qu’ils utilisent des techniques de protection pour les bananiers

–         ex situ: Les facultés de Gembloux et à Leuven, on a créé une banque de gène. Ainsi à Leuven, il y a plus de 1200 variétés qui sont conservées  dans des éprouvettes

2eme partie:  Le laboratoire

Chaque élève de notre section a pu réaliser la fécondation in-vitro d’un bananier. Pour cela, on part de cale provenant du méristème (tissu de croissance)d’un bananier sain. Dans ces cales, on découpe une plantule que l’on place dans un gel d’agar qui est une substance nutritive. Ces opérations se font sous flux laminaire afin de travailler de manière stérile. Et voila, nous avons réalisé la reproduction in-vitro d’un bananier que nous avons pu ramener avec nous !
Conclusion

Si à la base vous pensiez que le bananier était sans importance, vous pouvez vous rendre compte qu’il nourrit énormément de gens et qu’il a une place importante dans notre biodiversité. C’est pourquoi des universités mettent tout en oeuvre pour protéger les différentes variétés

Par ailleurs il est important de soutenir les petits exploitants en choisissant des bananes du commerce équitable, cela rétribue mieux les petits producteurs et cela diminue la quantité de produits phytosanitaires utilisé !!. Pensez-y quand vous en achèterez !!